Dans le cadre de l’Observatoire de l’eau, le SMIAGE et ses partenaires préparent la campagne d’étude 2025 sur l’évolution des intrusions salines dans le département des Alpes-Maritimes !
Annuellement depuis 2018, des analyses d’eau sont réalisées dans le but d’améliorer la compréhension scientifique de ce phénomène influencé par les caractéristiques du territoire maralpin et pour étudier son évolution conjoncturelle et structurelle.
La campagne 2023 qui a été menée du 12 octobre au 23 novembre, a permis d’établir un état des lieux de l’avancée du biseau salé sur le territoire maralpin.
Pour cela, elle a usé de 26 points de prélèvement en complément des suivis continus des sondes de mesure présentes sur le territoire.
Les résultats de cette campagne avaient confirmé la nécessité de poursuivre et compléter le suivi, par de nouveaux points pour obtenir un état initial en période de hautes et de basses eaux. Cela afin de suivre, dans un deuxième temps, l’évolution des intrusions salines dans l’espace et dans le temps.
Pour la campagne 2024, 42 points ont été prélevés sur les bassins versants du Var, de la Cagne, du Loup et de la Brague, dont 7 en eaux de surface et 35 en eaux souterraines sur 3 aquifères différents.
Ceux-ci ont permis de mettre en évidence la nécessité de densifier le réseau de surveillance opérationnel pour être plus exhaustif et avoir une vision complète sur le phénomène d’intrusion saline.
Sur la campagne 2025, 50 points de prélèvement d’eau ont été choisis pour la garantie de représentativité de l’évolution du phénomène du biseau salé sur l’ensemble du territoire étudié, qu’ils apportent. Par rapport aux campagnes précédentes, de nouveaux points de prélèvement ont été ajoutés dans le but d’affiner la localisation des zones affectées par les intrusions salines. L’ensemble de ces points est situé dans les mêmes aquifères que ceux investigués lors de la campagne 2024, assurant ainsi la comparabilité des résultats dans le temps.
De plus, la campagne 2025 constituera pour la première fois un dispositif d’observation aussi étendu en période de basses eaux. En comparaison, les campagnes de 2023 et 2024 ont principalement été réalisées en hautes eaux, où la présence d’eau plus abondante limite généralement le risque d’intrusions salines.
À ce stade, le comportement du phénomène en période de basses eaux reste encore peu documenté.
Diverses questions subsistent pour mieux comprendre ce phénomène de biseau salé et ses tendances d’évolution.
Un grand nombre de partenaires ont été sollicités et engagés pour la mise en œuvre des campagnes 2024 et 2025 :
Partie d’un aquifère côtier envahi par de l’eau salée (généralement marine) comprise entre la base de l’aquifère et une interface eau douce – eau salée, le coin d’eau salée étant sous l’eau douce. L’apparition d’un biseau salé, au-delà d’une position naturelle de faible pénétration, est le plus souvent la conséquence de la surexploitation de l’aquifère.
Source : EauFrance
Formation géologique, continue ou discontinue, contenant de façon temporaire ou permanente de l’eau mobilisable, constituée de roches perméables (formation poreuses, karstiques ou fissurées) et capable de la restituer naturellement ou par exploitation (drainage, pompage,…).
L’aquifère c’est le contenant (la roche où circule l’eau) et la nappe phréatique c’est le contenu (l’eau qui circule dans la roche).
Source : BRGM
Les hautes eaux sont l’écoulement ou un niveau d’eau relativement important, et également le plus élevé de l’année, tel qu’il est mesuré par la hauteur d’eau ou le débit.
Source : Ministère chargé de l’environnement
Les basses eaux ou étiage est la période de l’année où un cours d’eau présente ses débits les plus faibles. Cette période recouvre en général plusieurs mois. Durant la période d’étiage, l’eau d’un cours d’eau provient essentiellement des écoulements souterrains (nappe ou sub-surface) qui l’alimentent. C’est pourquoi les débits d’étiages sont particulièrement liés à la géologie du bassin versant.
Source : EauFrance
