Le site des « Gorges de la Siagne », est un site interdépartemental qui s’étend sur 11 communes des Alpes-Maritimes et du Var pour une superficie de 5300 hectares.
Natura 2000 est un projet européen et l’animation du site Natura 2000 des Gorges de la Siagne est gérée par le SMIAGE initialement menée par le SIIVU de la Haute Siagne depuis le 18 avril 2019.
La Siagne est née d’émergences de type vauclusien (résurgences, grosses sources d’eau infiltrées). C’est un fleuve côtier méditerranéen qui prend sa source au pied des massifs de l’Audibergue et du Thiey, sur la commune d’Escragnolles dans les Préalpes de Grasse à 631 m d’altitude et se jette dans la Méditerranée (golfe de la Napoule à Mandelieu) 44 km en après avoir creusé des gorges atteignant 400 m de profondeur. Celles-ci sont taillées dans le calcaire et sont un élément du relief karstique où trouvent refuge de nombreuses espèces animales notamment les chiroptères. Elle rencontre le massif cristallin du Tanneron et termine sa course dans sa plaine alluviale.
Avec ses affluents, le Biançon, qui alimente le lac de Saint Cassien sur lequel Electricité De France (EDF) a construit un barrage hydroélectrique, la Siagne de la Pare, la Siagnole de Mons, la Frayère et la Mourachonne, la Siagne constitue un des châteaux d’eau de la région SUD PACA.
L’ensemble du bassin versant, de sa source à son embouchure, a une superficie totale de 540 km².
Les gorges de la Siagne présentent un corridor écologique de 1er choix, « trame verte et bleue » pour les documents d’urbanisme, et d’un grand intérêt pour de nombreuses espèces.
On distingue six grands types de milieux naturels sur le territoire de la haute Siagne :
- les milieux souterrains (grottes et cavités)
- les milieux saxicoles (falaises et éboulis)
- les milieux aquatiques (Siagne, Siagnole de Mons, Siagne de la Pare, Biançon)
- les milieux humides (fonds de vallées et gorges)
- les milieux forestiers fermés (chênaie pubescente, chênaie verte, châtaigneraie, hêtraie, charmaie, mimosée, lande, maquis et garrigue)
- les milieux ouverts (oliveraies, zones de cultures, pelouses, formations arbustives)
Concernant la faune, la conservation des chiroptères est un enjeu du site : au moins 13 espèces le fréquentent. Certaines s’y retrouvent en effectifs considérables comme le Minioptère de Scheibers (1000 à 3000 individus), le Vespertilion de Capaccini (500 à 1000 individus).
La Siagne héberge des populations non-négligeables d’Ecrevisse à pattes blanches, d’Anguille et de Barbeau méridional.
Les inventaires réalisés dans le cadre de l’élaboration du document d’objectifs (faisant prochainement l’objet d’une révision) ont démontré la présence d’espèces d’intérêt patrimonial mais réparties de manière ponctuelle : Tortue d’Hermann (2 stations), Spélerpès de Strinati (1 station), Vipère d’Orsini (1 station), Rosalie des Alpes, Grand-duc.
Au niveau végétal, le site présente également une belle diversité : Fragon faux houx (espèce emblématique des gorges de la Siagne), Perce-neige, Erodium rodiei, Lis de Pompone.
Le site « Gorges de la Siagne » présente des paysages variés, liés aux grands types de milieux naturels identifiables. Ce site, fréquenté chaque année par un nombre croissant de visiteurs est très fragile.
En effet, les milieux et espèces liés à la rivière sont dépendants de la qualité de l’eau. La fréquentation humaine excessive et les activités de pleine nature (VTT, escalade, randonnée, etc.) perturbent la faune et peuvent dégrader les habitats.
C’est un site très fragile qui attire chaque année de plus en plus de visiteurs. Des éco-gardes viennent à leur rencontre pour les sensibiliser à cette beauté fragile et dire certaines précautions qui doivent être prises comme :
- Ramener ses déchets
- Ne pas faire de feux et faire attention aux cigarettes
- Ne pas détruire le milieu naturel intentionnellement
- Défaire les mini-barrages sur l’eau à la fin de la journée pour les espèces aquatiques